Bosnie-Herzegovine by bus...

Publié le par lechemindedeuxreveurs.over-blog.com

Voila pourquoi nous n'avons pas arpente les routes bosniaques en vélo...

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Dimanche matin, nous nous levons au petit matin pour rejoindre Mostar en bus. Le début de la route emprunter par le car est la même que celle que celle que nous avons pris a vélo. Nous sommes tout fiers de voir les cotes que nous avons gravit... Très vite le voyage en bus nous semble bien moins intéressant qu'a bicyclette, entre le mal au coeur et le paysage qui défile trop vite, nous préférons la douleur de nos cuisses et le souffle court de l'effort...

 

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La Bosnie est au ralentit par rapport a la Croatie, il y a des déchets partout et des sacs plastiques accroches au grillage. Nous ressentons beaucoup plus de pauvreté. Des cimetières jalonnent la route, le décor est froid malgré le ciel bleu.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Arrive a Mostar, c'est le choc. Des immeubles entiers cribles de balles, des ruines, dont seuls les quatre murs restent debout, des cimetières partout, des jeunes sont morts, nés en 77 décèdes en 93. Sur les murs, on voit les traces des exécutions. Nos premiers pas dans la ville furent silencieux, l'atmosphère pesante nous écrase, nous devinons sans savoir ce qu'il s'est passe ici...

 

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Nous découvrons le fameux pont du XVIe sicle abattu puis reconstruit, le centre historique est transforme en parc d'attraction pour touristes, d'ailleurs ils déambulent en groupe de 20 personnes environ, comme s'ils avaient peur de se promener seuls... Des minarets dépassent un peu partout, un clocher aussi. Les appels a la prière sont rythmes par le carillon des cloches.

Nous traversons ensuite le petit pont et les rues de galets très instables, les maisons de pierre avec des tuiles épaisses. Nous nous laissons tenter par un menu touristiques, Salade de choux, concombres et tomates, petites boulettes de viandes façon kefta, oignons et poivrons farcis a la viande et au riz, nems de viande entoures de feuilles de vignes, et les fameuses Cevapcici, sorte de Pita fourres au petites saucisses ressemblant a des merguez. Les serveurs en habits traditionnels, mélangent le turc et le tsigane. Nous dégustons aussi notre premier café turc.

 

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Saisi par le froid, nous entrons dans un bar, Le Marshall, les deux types au bar se lèvent pour nous laisser les seules places assises, nous en sommes gênés, un des deux nous tape amicalement sur l'épaule. Les touristes semblent être leur seul salut ou alors c'est comme pour dire qu'ils sont comme les autres, eux aussi on un patrimoine et méritent le tourismes et la visite d'étrangers mal-polis et conquérants. C'est quand même le gros malaise.

Un lieu ou se côtoie tant de cultures, Tziganes, Roms, Musulmans, Catholiques, Juifs et Orthodoxes... Croates, Serbes, Bosniaques un lourd passe, un futur plein de questions... Des Touristes comme dans un zoo, attention Mostar n'a pas dit son dernier mot.

Le lendemain, c'est a nouveau un bus qui nous conduit a la capitale bosniaque. Amin, notre contact nous accueille a la gare routière, nous traversons a pieds la vieille ville. Il nous montre une Red Rose et nous explique qu'ici même un homme a été exécute, a quelques pas le monument fleuri en hommage aux enfants perdu dans l'horreur. Il nous informe qu'il y a trois présidents en Bosnie, un pour chaque communaute et pour toutes decisions les trois doivent etre d'accord.

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Plus tard, c'est sous la neige que nous retrouvons Amin, il nous conduit dans un cinéma qui tous les lundi soir sert de lieu de rendez vous a la jeunesse de Sarajevo. On sent le besoin de liberté et le besoin d'expression artistique. Il y a foule et l'ambiance est a la fête.

Mardi matin, nous parcourons le vieille ville et nous nous rendons sur les lieux du début de la Première Guerre. Sarajevo présente moins de buildings dévastes mais on ressent que la mémoire est vive. Un partis d'échec a ciel ouvert nous passionne durant l'après-midi. Nous retrouvons Amin dans son magasin de vélo, il essaye de promouvoir l'usage du vélo dans sa ville, nous n'avons pas vu beaucoup de cyclistes a Sarajevo...

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Le soir, il nous emmène au bar ou travaille Anja, son ami slovène, et nous rencontrons Sacha, un bosniaque qui parle quebecois, l'étonnement se lie sur nos visages. Il nous apprends qu'il a quitte la Bosnie durant le conflit pour rejoindre sa soeur au Quebec, c'est une rencontre très émouvante, trop courte...

Amin nous accueille chez lui et ses deux chats. Quels souvenirs... la jeunesse de Sarajevo mérite qu'on lui reconnaisse énergie, sa tolérance et son pacifisme.

Publié dans Bosnie-Herzegovine

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C
<br /> d'enormes pensée pour vous tro excellent de lire vos aventures on vous embrasse fort shirley logan et moi d bisouille<br /> <br /> <br />
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E
<br /> Coucou!!! Que de route parcourue. Je me régale de vous lire et de regarder les photos. Bonne continuation et à bientot Bisous<br /> <br /> <br />
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F
<br /> vraiment merci pour tout ces récits et superbes photos. C'était assez émouvant aujourd'hui mais trés interressant. Bonne continuation A bientôt<br /> <br /> <br />
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A
<br /> Super votre reportage ,et très poignant .De mieux en mieux<br /> La bise à vous deux<br /> A Dimanche sur Skype<br /> Marcelle etAlain<br /> <br /> <br />
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F
<br /> Nous suivions jusqu'à présent votre périple avec intérêt, mais depuis que vous avez quitté l'Italie, c'est encore plus passionnant puisque nous ne connaissons pas du tout ces coins. Continuez,<br /> c'est instructif.<br /> Bisous.<br /> Famille Nicolas<br /> <br /> <br />
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