Nos derniers jours à Angkor
Comme depuis notre premier à jour a Siem Reap, notre journée se commence par un ¨Café Teug Ko¨, café au lait glacé, et une bonne baguette, puis par une dizaine de kilomètre pour rejoindre la cité d’Angkor...
Nous nous offrons un tour de montgolfière pour survoler le temple le plus célèbre de la cité, l’avant dernier jour... Sensation forte assurée, le ballon accroché à un câble se laisse balloter par le vent...
Le 7eme et dernier jour, nous en profitons pour revoir les temples que l’on a le plus appréciés. En observant Angkor Vat, un Monsieur cambodgien nous accoste avec un grand ¨Bonjour¨... Nous prenons le temps de discuter avec Monsieur Chan Ny, il nous raconte qu’il a appris le français lors de l’époque de l’Indochine, et qu’il vient tous les jours devant ce temple pour rencontrer des français car il adore parler notre langue. C’est avec un grand sourire qu’il nous raconte la période ou les Khmers Rouges entretenaient la terreur dans le pays et que désormais il se retrouver seul après la perte de sa femme et de ses deux enfants. Les Khmers rouges déportaient les gens de la ville pour les faire travailler dans les champs ¨près de la montagne¨ comme il nous décrit, nous le questionnons un peu plus et il nous précise qu’il travaillait dans le nord du Cambodge près de la frontière thaïlandaise, mais que sa province natale c’est Siem Reap.
Nous en profitons pour rendre une dernière visite à nos amis cambodgiens, Mom et Vat, et comme s’ils avaient lus notre dernier article, ils nous montrent que l’espoir et la solidarité vivent dans les temples. Vat nous invite à assister à son cours d’anglais qu’il donne gratuitement aux enfants de son village. Quelques planches et quelques briques forment les bancs de l’école de l’espoir... Quand on pense que ces enfants sortent d’une journée d’école et qu’en plus certains on dut travailler à vendre des cartes postales ou dans les rizières, nous sommes admiratifs face à l’enthousiasme pour le cours d’anglais du soir... Cela nous laisse songeur, nous n’osons pas faire la comparaison avec l’école buissonnière en France...
La maison de Vat menace de s’écrouler, son père soldat est décédé l’an passé lors d’une bataille contre les thaïlandais et ce jeune homme ne baisse pas les bras et donne sans compter a son prochain. Nous n’avons pu nous empêcher d’offrir une petite contribution pour l’aider dans sa tâche. Nous ne pouvons que dire merci pour ce cadeau et nous profitons d’un dernier couché de soleil, le cœur rempli de cette humanité que nous croyons perdu...
Le lendemain, nous retrouvons, nos chers touristes pour un splendide parcours en bateau, nous menant à Battambang. Ce fut l’occasion de découvrir une population singulière vivant dans des maisons flottantes loin de toutes terres. La pèche est leur seule ressource. Nous l’avions déjà observe dans la jungle et encore une fois, les cambodgiens nous démontrent que l’Homme est capable de s’adapter aux conditions les plus rudes et que peut-être son salut réside en sa volonté à s’adapter à son milieu plutôt que l’inverse.
Le voyage touche à sa fin, bientôt la frontière thaïlandaise et quelques kilomètres encore jusqu’à Bangkok nous permettrons de voler vers vous.
Le Cambodge nous laissera un souvenir impérissable...