La Cite d’Angkor
Nous passons la semaine a Siem Reap pour visiter les temples d’Angkor, nos vélos ne sont pas au placard car la bicyclette est un moyen privilégié pour visiter le site qui s’étend sur plusieurs kilomètres.Une journée suffirai pour survoler les principaux temples mais une semaine est nécessaire pour faire le tour de la cité.
Ce lieu illustre la grandeur de l’empire khmer a son apogée aux alentours du IXème siècle. Les temples dédiés a des divinités Hindou furent par la suite transformes en lieu de culte bouddhiste, ceci explique que l’on retrouve l’architecture que nous avions découvert en Inde. Certains temples sont très bien conservé et d’autres sont en ruines. La nature a envahi certains d’eux et le végétal se mêle au minéral comme par magie.
La réputation de ce lieu n’est plus à faire ce qui lui vaut un engouement incroyable. L’endroit pourrait être calme mais les tours opérateur en décident autrement : les bus se garent devant les temples déversant leur millier de touristes piétinant et grimpant partout. Certaines portes d’enceintes sont noircies par les échappements et tous les villageois alentours se livrent au commerce de babioles. Bien souvent, le malaise nous gagne, si nous avions une baguette magique nous interdirions les véhicules à moteurs dans l’enceinte sacrée et bien sur le travail des enfants.
Nous sommes consterne de voir que la moitié des touristes ne répondent même pas aux bonjours, certains excédé lancent des ¨ NO˝ comme seule salutation. Quel spectacle... Et malgré cela les cambodgiens continuent de faire bonne figure.
Nous ne voulons pas décourager ceux qui rêvent de visiter ce patrimoine mondial de l’humanité mais plutôt souligner que le terme humanité s’est perdu quelque part dans ce lieu à touriste. Pourtant Angkor est un lieu culturel vivant, certains temples sont toujours en activité et il n’y a pas besoin d’être extra lucide pour voir l’attachement des cambodgiens a ce lieu.
Une fois le constat négatif termine on peut s’extasier et imagine la prospérité de l’empire Khmer d’antan. On sent chez les cambodgiens une réelle fureur de vivre, la ville de Siem Reap est en pleine effervescence et définitivement tournée vers l’avenir. Nous n’entendons pas parler des Khmers rouge dont c’est le procès à l’heure actuelle.
Lors de nos balades à vélo dans les temples nous décidons de nous éloigner, un jeune vient à notre niveau sur son vieux vélo et il nous parle en anglais, il nous emmène dans son village et nous offre une noix de coco, il nous montre l’endroit où il donne gratuitement des cours d’anglais pour les enfants de son voisinage, Wat est un jeune homme courageux et généreux. Son ami Mom se joint à nous pour exercer son français, il veut devenir guide touristique.
C’est cette image que nous garderons, la population est très jeune et ces jeunes gens ne perdent pas espoirs malgré les conditions de vie très difficile qu’ils connaissent. Le Cambodge mérite de connaitre un bel essor et de retrouver sa grandeur passée.