En route vers le sud du Laos
Un des points essentiels pour le voyage à vélo est de savoir s’adapter et changer ses plans.
Nous pensions traverser le Laos avec un visas de trente jours ... Nous avons use ce visas et il nous reste presque 1000 km à faire sur la RN 13, pas de problème, nous avons traversé le Mékong pour passer 5 minutes en Thaïlande afin de refaire un nouveau visa Laotien. Nous sommes en règle pour continuer notre route.
Depuis la fête des bateaux nos bicyclettes nous ont donc ramené à Vientiane (ou le pont de l’amitié relie la Thaïlande au Laos en enjambant le Mékong), trois étapes furent nécessaire pour les 150 km de route poussiéreuse. La première halte, nous a permis de camper au bord d’un lac parsemé d’iles sauvages, nous avons même embarque les vélos sur une pirogue, car l’endroit propice au campement se trouve sur une de ces iles... C’est face à un majestueux couche de soleil que nous nous désaltérons d’une bonne beerlao, la veillée fut courte et le sommeil de plomb. Au petit matin c’est les bateaux de pécheurs qui nous tirent de nos rêves.
Apres plusieurs semaines dans les montagnes du nord, Vientiane nous apparait comme une très grande ville, cela contraste avec nos impressions lors de la découverte de la petite capitale. Le Laos est un pays très rural et la bicyclette se prête vraiment à la découverte des petits hameaux ou les enfants crient de joies en voyant passer les falangs (Français en Lao), ils s’alignent le long de la route pour frapper dans nos mains. En fin de journée nous sommes enchante de voir les villageois se presser aux fontaines pour faire leurs toilettes, les enfants tout nu sautent dans l’eau et les femmes se lavent élégamment sans dévoiler leur corps, les hommes vont plus loin pour se savonner abondement. La vie communautaire est primordial ici, nous apprendrons même qu’il existe dans certain village une collecte hebdomadaire et chaque famille reçoit à son tour la somme récolte, cela permet d’envisager un achat conséquent. Chacun contribue et chacun reçoit.
L’hôte qui nous explique cela n’est autre que Noé (nous avons passé 7 jours dans sa guest house), il nous parle aussi des funérailles auxquelles il fut convie, et nous apprenons un peu plus sur la vie des laotiens. La croyance en la réincarnation leurs donnent des perspectives face à la mort et ainsi la douleur est différente puisque l’être aimé est parti recommencer ailleurs...
Durant les derniers km avant la capitale nous avons vu le début de la récolte du riz, on nous a confié qu’il y en aura pour tout le monde, la solidarité est importante ici. Pourtant nous voyons dans la capitale les signes de la misère, comme dans tous les pays celle-ci apparait plus insupportable dans les villes que dans les campagnes.
Nous sommes très heureux de prolonger notre séjour dans ce pays ou les habitants nous touchent par tant de bon sens et tant de combativité face aux difficultés. Lorsque nous disons au revoir à nos amis laotiens ils nous répondent chok dee (Bonne chance)...